1. Définitions.
2. Formalisme du M.C.T.
3. Démarche de construction du M.C.T.
4. Gestion des invariants.
5. Exercice.
Tout comme le M.C.C. (chapitre précédent) représentait les arcs de communications, le M.C.T. a pour principal but de modéliser les traitements d'une application. En cela, il complète le M.C.C. et se construit à partir de ce dernier et du M.C.D. Pour comprendre un M.C.T. il faut d'abord connaître les notions suivantes :
Le M.C.T. est l'ensemble des traitements, chaque traitement correspondant à un processus. Un processus est composé d'évènements, d'opérations et de résultats. Voici un exemple de processus :
On notera les évènements E1, E2, E3, ... Les opérations sont notées Op.1, Op.2, ... et les résultats sont marqués R.
Les
évènements : qu'ils soient externes ou internes, il peut
y avoir de 1 à n évènement déclenchant un processus
ou une opération. Tout processus commence par un évènement
soit externe, soit interne répondant à une de ces deux caractéristiques
:
Temporisation
(Ex : fin de mois, à une heure donnée,
...)
Décision
(comme dans le M.C.C.).
Les flèches arrivant aux opérations sont notées :
ET, s'il y a nécessité
des tous les résultats à l'entrée de l'opération
(Ex : R2 et E2).
OU,
si l'un des résultats n'est pas nécessaire (Ex
: R1 et R5).
VIDE,
s'il n'y a besoin d'aucune condition (Ex :
E1, R3).
On peut très bien avoir plusieurs conditons à l'entrée d'une opération (Ex : Rx et (Ry ou Rz)).
Les
opérations : elles consistent en un ensemble de traitements
élémentaires à effectuer sur les évènements
arrivant, en lui ajoutant une valeur abstraite ou concrète.
La partie supérieure de l'opération est une description de
cet ensemble de tâches. La partie inférieure correspond à
une règle d'émission des résultats :
T
correspond à toujours (Ex : Op.1, 3
et 4).
OK
signifie que l'opération est validée et renvoie un résultat
bien précis (Ex : Op.2).
OK
(OK barre) signifie que l'opération non validée donne un
résultat différent (Ex : Op.2).
Dans ce cas aussi, il se peut qu'il y ait des règles d'émission de résultats complexes.
Les
résultats : ils sont une valeur ajoutée au(x) flux entrant
de l'opération et peuvent être de deux types diférents
:
Valeur
concrète : un nouvel objet est créé. (Ex
: R1, R2, R3, R5).
Valeur
abstraite : mise à jour d'un flux entrant (Ex
: R4, R6, R7).
Il est à noter que les résultats peuvent devenir des évènements pour les opération suivantes (Ex : R1, R2, R3, R5).
3. Démarche de construction
du M.C.T.
Les règles de construction de processus étant établies, il reste à dénombrer ces processus et à définir leur points de départ et d'arrivée. Basons-nous sur un exemple pour procéder à ce découpage :
En règle générale, on peut distinguer trois types
de points de départ pour la construction d'un processus :
Tout flux externe entrant.
Toute
temporisation (ici il s'agit de l'origine du quatrième flux).
Toute
décision, peuvent être considérés comme points
de départ.
Si on observe attentivement le M.C.C. de l'exemple, nous dénombrons ainsi quatre processus. Numérotons les et donnons en une courte description :
Processus
P1 : Gestion de la commande (déclenché par le bon de
commande).
Processus
P2 : Gestion des règlements (declenché par le règlement).
Processus
P3 : Gestion des relances (déclenché par H/fin de semaine).
Processus
P4 : Gestion des fournisseurs (déclenché par décision
du mgasin).
Le M.C.T. a pour but de construire tous les processus, or si nous n'analysons
que le M.C.C. on se rend compte que nous n'avons étudié que
les processus sur les flux. Il faut reprendre le M.C.D. (si on dispose
de celui-ci) et repérer les invariants, sur lesquels on ne
dispose pas de processus de gestion. Dans l'exemple que nous avons traité
ici, on ne possède pas de processus sur la gestion des clients.
Il faut donc faire le M.C.T. sur l'invariant CLIENT.
Le M.C.T. sur invariant est constitué de quatre parties :
Création
: Il faut notifier le mode de création de l'identifiant (manuel,
automatique, semi-automatique), les éléments obligatoires
en cas de création, les éléments facultatifs et les
conditions de création.
Suppression
: Il faut préciser ce qui est supprimé, les conditions
de suppression, s'il y a une trace de la suppression ou non.
Consultation
: Il faut spécifier les critères d'accès, et ce
que l'on peut consulter ou pas.
Modification
: Il faut préciser les modes de suppression (individuel, global,
mixte), et prévoir les conséquences des modifications (voire
même insérer une date d'effet pour certaines modifications).
Si vous vous êtes habitués aux exercices, alors essayez donc celui de ce chapitre ci.